Huit ans après la tragédie, les parents et les proches des victimes ont appris tant bien que mal à vivre avec leur douleur jour après jour depuis cette catastrophe du 6 juillet 2013. Cette nuit-là, tout a basculé pour des milliers de personnes d'une petite ville de l'Estrie au bord d'un lac majestueux habité par une communauté tissée serré.
Le jour de la commémoration mardi dernier, on me confirme que plusieurs personnes endeuillées préfèrent quitter la ville cette journée-là. Durant la marche, quelques personnes sont présentes bouquet de fleurs sauvages à la main et chandelle pour rendre hommage à leurs proches et amis qui sont décédés.
En entrevue vidéo, Richard Custeau qui a perdu son frère durant cette nuit-là, me raconte comment il vit cela aujourd'hui. La douleur est encore présente, on peut le constater dans l'entrevue, 8 ans après il en parle la gorge serrée mais aussi choqué de voir que la ville et Hydro Québec ont choisis cette journée de commémoration pour inaugurer le micro réseau électrique, même chose pour Jean Clusiault qui a aussi perdu sa fille, et qui me dit qu'il n'a pas dormi depuis 2 jours, enragé que la ville choisisse ce jour pour faire des discours politiques et mentionne dans son allocution que le 6 juillet il ne devrait pas y avoir de discours politiques, autant municipal, provincial que fédéral, que c'est un jour où on rend hommage aux victimes.
Entrevue vidéo de Richard Custeau et allocution de Jean Clusiault.
Pour ma part, je crois que rendre hommage aux victimes est de faire ce qu'il faut pour mettre le tout plus sécuritaire en leurs noms afin d'éviter qu'une telle tragédie se reproduise. En ce qui a trait à l'inauguration du micro réseau par la ville et l'Hydro Québec le jour de la commémoration, c'est comme si quelqu'un criait dans l'église durant une messe commémorative « Moé pis ma gang, on est fiers de vous annoncer qu'on a mis le le courant électrique dans la maison pis vous aurez pu besoin de chauffer à l'huile!» Si on avait annoncé cela 2 jours plus tard, tout le monde aurait applaudi.
Comments